Quand tu comprends « planning is everything » !
J’avais jamais compris en détail l’expression « plan is nothing, planning is everything » d’Eisenhower.
On peut traduire par : « le plan c’est rien, ce qui compte c’est la planification, le planning ».
👉 Et souvent cela devient : « le plan, c’est bien. Mais ce qui compte vraiment c’est l’exécution ».
En gros, le besoin d’être confronté au réel.
Et so what, tu es bien gentil, me direz-vous !! C’est ce que je me disais aussi jusqu’à aujourd’hui.
Je vous explique
L’atelier (à distance) qui plante total. Pourtant bien préparé. Quelques inconnues, un peu trop de personnes à mon sens, mais optimiste comme d’habitude, surtout avec l’expérience. Et là tout part en cacahouète :
Les participants ne connaissent pas l’outil et n’ont pas pris le temps pour cela
On prend 3/4h de retard pour régler les problèmes techniques
On inclut des personnes qui n’avaient pas été updatées sur le projet, ce qui rajoute du temps
On remet de la hiérarchie que l’on avait abolie 1 mois avant en présentiel. La parole n’est plus libérée.
On n’avance pas, les questions sont beaucoup trop cadrées, enfermantes, trop compliquées, alors qu’on voulait exactement l’inverse.
↪️ Au final les idées sont inexploitables. On est à distance, on ne se voit pas, on est trop nombreux. Au bout d’une heure on se dit « qu’est-ce qu’on fait ? »
Déjà on fait une pause. On se consulte avec le commanditaire. On essaye de trouver des solutions.
A la recherche des solutions !
On se dit rapidement qu’il faut clôturer et reporter sur un exercice présentiel. Et comme un des principes de fonctionnement du groupe, c’est de célébrer les échecs, on revient avec le Groupe et on célèbre l’échec.
On se projette ensemble sur la v2 de l’atelier, puis on clôture. Au déjeuner ensuite, on continue de debriefer.
On sort du déjeuner, et on se dit que de toute façon les plans sont toujours faits pour être jetés. Il me revient alors cette bonne vieille citation : « planning is nothing, planning is everything », que je lance à la volée !
Et là, la personne, un militaire, m’en partage la signification : “Le plan c’est factuel, et très souvent il est à jeter une fois le combat lancé (là, je suis 100% aligné - Je l’avais !
Par contre, si on n’a pas fait l’exercice du planning, si on s’est pas mis autour de la table en amont, pour trouver des solutions, pour rassembler les expertises, identifier des actions, caler des actions dans le temps, si on n’a pas fait l’effort de se connecter ensemble, et de connecter nos personnes, nos expertises, si on n’a pas fait cet exercice en amont, qu’on appelle le planning, on est en incapacité de réagir et de se reconfigurer dans l’action.”
C’est exactement ce qui s’est passé. On avait un plan nickel. Le fait d’avoir bien cadré les choses, d’avoir eu ce cheminement d’esprit, a fait que, quand arrive l’os, la difficulté, on est en capacité de se reconfigurer, de repasser les différents cheminements dans sa tête pour sortir le meilleur nouveau plan possible on the spot, au cœur de l’action.
Et quand on dit que l’intelligence, c’est la capacité de s’adapter à l’inconnu, ou comme le dit Pasteur, « que la chance sourit aux esprits préparés », c’est en fait parce que les gens ont fait l’effort de se projeter, ont fait l’effort du « planning », qu’ils sont en capacité de re-solliciter des process, des compétences, intentions, connexions afin de faire face à l’inconnu. « Planning is everything ».
Prendre le temps de faire l’effort du planning, c’est in fine la meilleure façon d’être intelligent, c’est la meilleure façon d’avoir de la chance.
Chez Klap, on passe 2/3 du temps sur le planning et 1/3 sur le plan (l’atelier). Et vous, c’est quoi votre ratio ?
📆 Votre agenda de Change Maker
👉 Meetup : 6 étapes pour ré-inventer (la méthode chenille avec Nouhad Hamam)
Le 27 septembre de 18h30 - 20h : atelier et 20h-20h30 pot de fin
Fin des inscriptions le 22 septembre alors réservez vite votre place