LE KINTSUGI : comment sublimer l'apprentissage par l'erreur ?
On dit souvent aux personnes qui suivent nos formations que seules 20 % des missions d’accompagnement que l’on fait chez Klap.io utilisent le Design Thinking dans sa globalité
En fonction du contexte et des objectifs à atteindre, le Design Thinking peut ne pas être adapté ou est parfois insuffisant. Alors, s’il y a bien une recommandation à vous partager, c’est de ne pas être fermé aux autres démarches.
Cultivez votre curiosité de facilitateur à travers des approches différentes. Testez-les, combinez-les, appropriez-les-vous. Restez dans cette dynamique de test, essai, erreur, ajustement, erreur, ajustement, erreur, ajustement, erreur, ajustement, erreur… Non, ce ne sont pas des erreurs de frappe !
S’ouvrir à d’autres approches
À vous Designers, facilitateurs, Start-up, chef de projet qui avez l’intention de faire différemment, on ne vous cache pas que ce ne sera pas toujours facile… S’ouvrir à d’autres approches, c’est aussi une question de changement de posture et de prise de risques.
On aime bien prendre l’image d’un jeu d’équilibriste, car vous devrez à la fois :
• Répondre aux enjeux du projet et de ses utilisateurs ;
• Sans oublier ceux du commanditaire ;
• Tout en restant aligné avec le sens profond de l’organisation ;
• Et dans le périmètre que l’organisation met à disposition ;
• Enfin, respecter l’énergie que l’on est personnellement prêt à mettre.
Partager ses doutes
Pas facile, hein ? Le chemin laissera sûrement quelques cicatrices, des ratés, des “failed” (plein !), et c’est tant mieux. À titre d’exemple, on vous partage ces moments de solitude qui nous ont marqués au fer rouge :
• Yoann à qui quelqu’un est venu dire à la fin d’une conférence qu’il parlait tellement vite que l’on n’entendait rien ;
• Mélissa raconte à demi-mot son premier atelier qu’elle n’a jamais réussi à finir tellement elle n’osait pas couper la parole aux participants ;
• Thibaud est resté marqué par ce jour où le Serious Game qu’il menait pour 150 personnes a fait un flop total ;
• Vincent qui est souvent comparé à un Marsupilami lorsqu’il anime un atelier, tellement qu’un jour quelqu’un l’a scotché au sol car il donnait la nausée au groupe.
Afin d’accepter, et surtout de surmonter, ces difficultés dans nos vies professionnelles et personnelles, il existe une tradition japonaise qui nous inspire : le Kintsugi. Pour les amateurs de poterie, ce mot n’est pas un mystère, mais pour les autres, on vous explique pourquoi on l’évoque maintenant.
Qu’est-ce que le Kintsugi ?
Kintsugi signifie « jointure d’or ». Ce terme est utilisé pour décrire une méthode artistique de réparation. À l’aide de laque saupoudrée d’or, les fissures de porcelaine ou de céramique brisées sont restaurées. Dès lors qu’une théière se brise ou qu’un vase se fissure, le Kintsugi sublime les failles. Les morceaux, une fois recollés, mettent en valeur les cassures au lieu de les masquer. Une pièce unique prend ainsi forme.
Maintenant, si nous faisons l’analogie avec nos propres blessures et erreurs en atelier, plutôt que de masquer nos moments de failles, pourquoi ne pas les faire scintiller ? Pourquoi ne pas les célébrer et honorer les écorchures, fruits de nos expériences ? Nous sommes conditionnés à penser que quelque chose de cassé perd de sa valeur. Nous passons notre temps à masquer ces imperfections et mettons en avant uniquement nos réussites.
Et si nous changions de perspectives et apprenions à être fiers de nos failles et à y voir de la beauté ? Considérer les choses sous cet angle nous permettrait peut-être d’oser davantage, de tester plus, de ne plus craindre de nous remettre en question. Car peu importe le résultat, réussite ou erreur, ces failles contribuent à sublimer notre singularité de facilitateur ou d’être humain, tout simplement.
En savoir plus sur l’apprentissage par l’erreur
Découvrez la double page rédigée sur le Kintsugi pour la nouvelle version de notre livre « Passez au Design Thinking aux Editions Eyrolles
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